B. Après ces changements de « nouveaux pères »

B. Après ces changements de « nouveaux pères » apparaissent

* Les pères au foyer 

Mais malgré tout, une nouvelle forme de « papas » se développe: LES PERES AU FOYER. Aujourd’hui considérés à 10 000, ce sont des pères qui ont fait le choix de cesser leurs activités professionnelles ou tout simplement de ne pas en avoir pour rester chez eux et s’occuper de leurs enfants. Peu nombreux, ils sont solidaires entre eux et ont créé des associations et un site Internet (peresaufoyer.com) en ayant pour objectifs de promouvoir leurs choix et d’informer les pères en général.

Nous avons interrogé quelques-uns uns d’entres eux:

- Le choix d’être père au foyer à-t-il été conditionné par l’image que vous avez de votre propre père ou mère?

Non sans grande surprise, ils nous informaient souvent que leur mère était mère au foyer et que leur père travaillait. Pour eux cela n’y a pas forcément contribué, mais le fait qu’ils aient eu un parent à la maison leur a donné un milieu et une enfance attentionnés, et ça n’aurait pas été la même chose si on les avait trimballés entre la nounou la journée et les parents le soir. Ils souhaitent donc reproduire le même schéma pour leurs propres enfants.
Au contraire, d’autres nous on avoué avoir souffert de l’absence de leurs parents et ils ne veulent donc pas que leurs enfants subissent la même chose.

- Un père au foyer ne se sent-il pas dévaloriser par l’absence de vie professionnelle?

Tous nous expliquaient que le fait de devenir père au foyer était un choix et qui va de paire avec l’absence de vie professionnelle. En effet on a tendance à trop penser que l'homme a besoin d’un travail pour s’épanouir, or par leur dévouement à leur vie familiale et évidement à leurs activités extérieures ils disent être très bien épanouis.

Mis à part ceux qui n’ont jamais travaillé (une minorité), ces pères au foyer savent que si jamais ils ont envie de retravailler, ils retravailleront, mais pour l’instant ils assument pleinement leur choix et affirment qu’ils ne se sentent pas dévalorisés, au contraire ils se sentent assez spéciaux et sont fiers de leur choix.

Après avoir posé d’autres questions, il nous est apparu que ce choix s’est fait, pour plus de la moitié d’entre eux, à la suite d’une impasse professionnelle ou d’un chômage. C’est alors qu’ils se sont rendus compte qu’être père au foyer était leur véritable voie. Cela montre donc que s’ils n’avaient jamais perdu leur travail, cette vocation n’aurait sans doute pas été. Car dans la société dans laquelle nous vivons, il est vrai que maintenant rares sont ceux qui voient leur avenir sans travailler, que se soit par envie, ou pour pouvoir vivre tout simplement. C’est pourquoi ces pères savent qu’ils sont spéciaux, autant par le petit chiffre qu’ils représentent mais aussi par la vision des autres d’eux qui est admirative.

Ces pères sont vraiment des pères, ils s’occupent de leurs enfants, n’oublient pas que la première fonction d’un parent est de reconnaître son enfant et de l’élever à deux, ne pas laisser à la mère cette tâche qui est aussi, ne l’oublions pas, un grand bonheur...